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Il n'y pas que le collagène dans la vie!


Le collagène est depuis 4 ou 5 ans la nouvelle star des compléments alimentaires pour la peau et les articulations. Les effets sont effectivement encourageant mais ils ne doivent pas occulter une réalité : Nous ne sommes pas faits que de collagène !

Dans cet article, vous comprendrez les subtilités de la prise de « collagène » en compléments alimentaires et vous saurez tout sur les autres composants indispensables pour favoriser une bonne régénération et surtout une bonne prévention de l’usure des cartilages.


En effet, pour aider le corps à régénérer une articulation blessée ou usée par l’arthrose ; il est nécessaire de lui donner le maximum d’éléments possibles.


Partons donc à la découverte de ces composants mal connus pourtant tout aussi important que le collagène.


Mais d’abord, pour y voir clair, décrivons ce qui compose le cartilage de nos articulations. Puis nous zoomerons vers des éléments de plus en plus petits mais indispensables à « la machine humaine ». Tous ces éléments sont disponibles dans la nourriture ou sous forme de compléments alimentaires.

Dans les cartilages, il n’y a pas de nerfs.


Résultat ? Quand ils s’usent, on ne le sent pas. Et c’est quand l’os, la capsule, les tendons ou les ligaments sont touchés que la douleur apparait, que le signal d’alarme est donné.


Dans le cartilage, il n’y a pas vaisseaux sanguins non plus pour lui amener « sa nourriture ». C’est en s’imbibant de liquide synovial comme une éponge qu’on presse et qu’on relâche qu’il va absorber sa « nourriture » et rejeter ses « déchets ». C’est grâce au mouvement de l’articulation que s’effectue cette « pression- relâchement ».


On ne le dira jamais assez : bougez !!


Vous l’aurez compris, l’eau va donc jouer un rôle majeur dans la santé du cartilage. Et toutes ses capacités à rester à la fois solide et spongieux vont venir de ces composants.


Les éléments primordiaux du cartilage sont évidemment les cellules qui le fabriquent. Elles sont prises dedans et produisent ce qu’on appelle « la substance fondamentale ». Quand tout va bien, elles utilisent les protéines, les vitamines et les minéraux de notre alimentation pour la synthétiser. Le cartilage est donc le somme de ces cellules (les chondrocytes), la substance fondamentale et de l’eau.


Nous y voilà : de quoi est fait cette substance fondamentale ? Elle est faite d’une trame de différents « fils », bien serrés, souples, solides et absorbants.


Parmi ces fils, celui que tout le monde connait : le collagène !


C’est une protéine, triplement tressée, bien longue et très résistante, elle assure la solidité du cartilage, la fermeté des tissus en général. Selon la partie du corps dans laquelle il se trouve, collagène sera organisé en « nid d’oiseau » ou en fibre parallèle, en plus ou moins grande proportion. Par exemple, les disques intervertébraux ou les ménisques sont particulièrement riches en collagène. Ces cartilages sont d’ailleurs dits « fibreux ».


En termes de complémentation, il y a une sorte de simplification langagière. Car le collagène en tant que grosse « corde » ne passerait pas la barrière intestinale s’il vous était

proposé tel quel. C’est « coupé » en petits morceaux (des peptides), c’est-à-dire hydrolysé, que l’on peut l’absorber. Une fois arrivé à bon port, c’est-à-dire là où le corps en a besoin, il est nécessaire d’avoir plusieurs minéraux et vitamines, dont le silicium, sur lequel nous allons revenir, pour reformer ces gros fils bien solides. Pour du collagène issu du poisson ou du bœuf, 5 à 10 g sont requis par jour. Pour du collagène issu de l’œuf moins d’un gramme est nécessaire puisque son assimilation est totale. La prise se fait idéalement le soir, puisque notre régénération se passe surtout quand on dort.


Certains laboratoires vous peuvent vous proposer du collagène « natif », non dénaturé dosés en milligramme. Il s’agit de collagène non hydrolysé. Il ne rentrera pas dans votre corps via l’intestin mais déclenchera une réaction anti-inflammatoire intéressante.


L'élastine


Passons à une autre fibre très présente dans tous les tissus du corps : l’élastine. Comme son nom l’indique cette protéine assure l’élasticité des cartilages (mais aussi de la peau, des poumons, des artères, des tendons, des ligaments etc). On la retrouve en grosse proportion dans le cartilage des pavillons des oreilles, des cordes vocales par exemple. C’est une protéine incroyable, la plus résistante du corps humain et la plus élastique. Mais en absence d’eau, elle devient dure et cassante.


La famille des G.A.G.S


Abordons maintenant justement les fils absorbants. Ce sont les G.A.G.s ! Sans blague !

Glycosaminoglycanes, on dira gags c’est plus simple. C’est grâce à eux que nos cartilages restent vivants, rien de moins. Parce qu’ils permettent une bonne hydratation de ceux-ci, donc une bonne nutrition, un bon drainage des toxines (et le transport d’autres molécules d’informations).


Parmi eux le plus célèbre, l’acide hyaluronique. C’est une longue molécule qui se fixe aux autres et au collagène et capture de l’eau. Cet acide est fait de « glucosamine sulfate et d’acide glucuronique, des noms barbares que vous retrouverez aisément dans les compléments aliments alimentaires et les cosmétiques. L’acide hyaluronique est très présent dans le liquide synovial qui imbibe les cartilages, mais également dans les autres parties du corps : la peau, les artères, les paroi intestinales... On comprend qu’il assure une bonne hydratation de l’élastine pour qu’elle garde ces propriétés.


Dans la famille des gags, voyons maintenant une association d’éléments qui ressemblent à des arrêtes de poissons : une longue protéine centrale et de longues molécules fixées de chaque cotés : la chondroïtine sulfate. Celle-ci est spécifique aux cartilages. Elle assure souplesse et hydratation.


Voilà nous connaissons toutes les fibres qui compose notre cartilage : le collagène, l’élastine, l’acide hyaluronique, la chondroïtine sulfate.


Maintenant, zoomons encore pour comprendre comment entretenir cette substance fondamentale, cette toile absorbante. Comment faire pour que les fils ne cassent pas, pour

qu’ils se fixent bien les uns aux autres, pour la trame aie la forme adéquate ?


Nous allons mettre le projecteur sur deux minéraux importants, bien qu’ils soient nombreux à être nécessaire à cette magnifique horlogerie articulaire.


Tout d’abord, le soufre.

Cela s’entend dans le mot « chondroïtine sulfate » ou glucosamine sulfate (composant de l’acide hyaluronique). Mais il faut savoir que la protéine de collagène, triplement tressée, le reste grâce aux atomes de soufre qu’elle contient. Il en est de même pour l’adhérence des fils de chondroïtine à sa protéine centrale. Le soufre joue un rôle anti-inflammatoire très intéressant quand nos articulations souffrent d’arthrose, de tendinites, de polyarthrite rhumatoïde.

Dans notre alimentation, nous le trouvons en quantité dans les produits carnés mais de façon plus alcaline dans les légumes dit crucifères, c’est-à-dire tout les choux (brocoli, chou-rave compris), tous les radis, le cresson, la roquette. On en trouve aussi dans les poireaux, les oignons, l’ail, la ciboulette.


En complément alimentaire, les laboratoires ont créé une molécule très intéressante, le MSM (méthyl sulfonyl méthane). Malgré son nom barbare, le MSM s’assimile très bien, ne crée pas de trouble digestif, sauf hypersensibilité et collabore parfaitement à une prise en charge globale des inflammations chroniques articulaires.


Deuxième élément, aussi important sinon plus, le silicium.

Son rôle est également de fixer entre eux les gags et le collagène. Mais encore il permet, en partenariat avec la vitamine C aux petits peptides de collagène de se constituer en grosse corde à bateau. Autre particularité capitale, lorsqu’il fixe deux peptides entre eux, il produit une molécule d’eau ! Hop deux en un, solidité et hydratation !


Le silicium est présent dans tous les tissus du corps. Par son rôle de colle, il évite aux ongles de se dédoubler, aux cheveux de casser, aux tendons et ligaments de se déchirer, aux cartilages de fissurer... et grâce à son pouvoir créateur d’eau il contribue au maintien en fonctions des cartilages et autres tissus.


Dans l’alimentation, nous le trouvons dans l’eau de boisson et dans les fibres dures des aliments : les « peaux » des céréales complètes, des oléagineux, des légumineuses. Mais également dans les fibres des fruits et légumes. Les orties en sont très riches.


En compléments alimentaires, vous pouvez miser sur le silicium végétal de la prèle des champs ou l’ortie (infusion longue de quelques heures) ou sous forme d’extraits de ses plantes et du bambou tabachir. On le trouve aussi sous forme liquide, en acide orthosilicique ou en silicium organique. Sachez que la forme acide orthosilicique est celle de l’eau de boisson, elle est vite absorbée et vite excrétée, il est recommandé de l’ajouter justement à votre eau quotidienne à boire régulièrement. Le silicium organique, est quant à lui une molécule de synthèse qui restera plus longtemps dans le corps mais perdra légèrement sa capacité de création d’eau au sein des cartilages.


Voilà, vous savez tout ou presque sur le cartilage.


Pour entretenir vos cartilages, en résumé, la naturopathe que je suis vous dirait : mangez bien, buvez bien, bougez bien !



Par Caroline Alvarez

Naturopathe à Bourgoin-Jallieu (38300)





 
 
 

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