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Photo du rédacteurMadeleine Nau

Une alimentation vivante à portée de main : les plantes sauvages comestibles


L'alimentation vivante intègre largement les aliments à fort taux de nutriments bénéfiques pour l'organisme, sans additifs chimiques, non transformés, bien assimilables et donc en accord parfait avec les besoins naturels du corps.


Parmi ceux-ci, les plantes et fruits sauvages et comestibles. Pour les cueillir par nos propres moyens, il est important de savoir les reconnaître.


Pour cela, sachez qu'il existe des structures présentes partout en France, qui organisent des sorties botaniques. Renseignez-vous sur leurs sites (voir la rubrique "Pour aller plus loin"). Certaines de nos membres en proposent (cf page Actualités et Evènements).


Mais au fait, pourquoi les plantes sauvages comestibles sont-elles dites vivantes ?


Tout d’abord, il n’y a rien de plus frais qu’un fruit cueilli sur son arbre, une plante ramassée dans la terre si elle est non polluée, non traitée. La plante ramassée est pleine d’énergie, elle est dite « vivante » car elle est en train de pousser, d’évoluer dans son cycle et son écosystème en mettant son énergie au profit de son évolution : dans ses racines avant l’hiver afin de s’ancrer, dans les feuilles au printemps pour capter l’énergie du soleil (comme de petits panneaux solaires), dans la fleur pour attirer les insectes, ou le fruit afin de grainer et pouvoir se reproduire.

Tout cela grâce à l’énergie du soleil et de l’eau, aux minéraux de la terre : la teneur en nutriments, vitamines et minéraux est maximale quand la plante est fraîchement récoltée et à pleine maturité. Nous en bénéficions donc beaucoup plus et apportons à notre corps des nutriments bien souvent absents dans l’alimentation industrialisée et raffinée.


Pour terminer, les plantes sauvages comestibles donnent accès à une alimentation gratuite : quoi de plus gratifiant que d’apporter dans son assiette une dose de vitalité cueillie par ses propres mains dans un milieu sauvage ? Il en existe tellement, qui poussent partout, et à toutes les saisons, par exemple : les orties, pissenlits, plantains, pâquerettes, lamiers, pimprenelles etc. La liste est longue, mais lorsqu’on commence à s'y intéresser, quel bonheur de découvrir cette richesse qui est sous nos pieds.


Une fois cueillies, comment conserver les nutriments des plantes sauvages en cuisine ?

L’idéal est de les consommer crues, en salade par exemple, pour garder tous les nutriments, mais vous pouvez les cuire. Privilégiez la cuisson à basse température, avec la vapeur douce par exemple, afin de conserver un maximum de vitamines.


Parmi ces plantes-légumes et fruits sauvages, nous allons faire un focus sur le cynorrhodon, fruit de l’églantier, facile à reconnaître sans confusion possible quand on a appris à l’identifier. C'est un bonbon de la nature gratuit !

L'églantier (Rosa canina L.), ou rosier sauvage, rosier des chiens, gratte-cul... est un arbrisseau qui se retrouve partout en France, et dont il existe de nombreuses variétés.

Il pousse en formant des haies plus ou moins denses. On le reconnait facilement au printemps grâce à ses grandes fleurs blanches et roses pâles aux pétales en forme de cœur. De l’automne jusqu’à la fin de l’hiver, il forme de jolis fruits rouges ovales appelés, les cynorrhodons.

Certains disent qu’il faut attendre les premières gelées pour le ramasser, mais dès qu’il commence à être un peu mou au toucher, il est déjà très bon.

Très riche en vitamine C (soit 20 fois plus que les agrumes), le cynorrhodon a un goût sucré et acidulé que l’on peut intégrer dans de nombreuses préparations.

En plus d’être une plante comestible, le cynorrhodon est médicinal. Sa forte teneur en flavonoïdes lui confère des propriétés utiles pour les personnes ayant une immunité un peu basse ainsi qu’un pouvoir antioxydant. Les tanins renforcent les parois veineuses et sont utiles en cas de diarrhée.


C’est un vrai cadeau de la nature, n’hésitez pas à en consommer régulièrement. Pour une cueillette dans le respect du végétal, n’oubliez pas certaines règles :

  • Soyez sûr à 150% d’avoir bien identifié la plante

  • Cueillez seulement ce dont vous avez besoin

  • Et soyez délicats, ne les déracinez pas

Belles rencontres sensorielles avec le sauvage !

Le saviez-vous ? Anatomie d'un cynorrhodon.

Sur le plan botanique, le cynorrhodon est un faux-fruit, issu de la transformation du réceptacle de la fleur, qui, initialement creux, devient rouge et charnu. Les grains durs dispersés dans le cynorrhodon sont en fait les véritables fruits ! Munis de poils irritants, ils sont à l'origine du nom de "gratte-culs" donné au cynnorrhodon dans le langage populaire.


 

Pour aller plus loin :

https://www.herbes-sauvages.net/https://lechosauvage.fr/

https://www.lechemindelanature.com/

Lessive de lierre et café de pissenlit de Laetitia Crnkovic. Editions Larousse.

Le Régal végétal, La cuisine sauvage de François Couplan. Editions Sang de la Terre.

Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées de François Couplan. Editions Delachaux et Niestlé.




Par Madeleine Nau

Naturopathe à Coublevie et Saint Pierre de Chartreuse (38)





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